Le Secrétaire Général du Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Monsieur Mohamed KHIAT a présidé ce mercredi 12 juin 2019, la cérémonie de célébration de la Journée mondiale contre le travail des enfants, sous le slogan « La seule chose qu’un enfant devrait faire travailler est son imagination ».
Lors de cette rencontre, M. KHIAT a indiqué que ce taux infime est dû au fait que le phénomène du travail des enfants se situe en dehors des relations de travail qui impliquent directement l’enfant à un employeur.
Il s’agit surtout d’enfants qui travaillent pour leur propre compte, ou dans le milieu familial, ce qui implique la responsabilité directe d’autres secteurs, tels que la Solidarité nationale et l’Education nationale.
De son coté , l’Inspecteur Général a fait savoir qu’en matière de contrôle, les différents bilans établis, à titre indicatif, durant les dix dernières années montrent que le travail des enfants occupe un taux quasi nul, et que des actions sont engagées de manière systématique par les services de l’inspection du travail au titre du respect de l’âge minimum pour le recrutement, par tout employeur.
L’on apprendra, d’ailleurs, que le nombre d’entreprises et autres organes contrôlés a atteint, à ce jour, 8.203 contre 1.314 en 2009. Le nombre d’effectifs contrôlés durant les 5 premiers mois de l’année en cours est estimé à 94.055 dont 3 moins de 16 ans.
« À travers ces statistiques, on peut dire que le secteur a enregistré une avancée importante en matière d’action contre le travail des enfants », a indiqué Monsieur KHIAT.
Le responsable a fait savoir également que les interventions des différents services de l’inspection du travail ont abouti à l’établissement de 19 procès-verbaux qui ont été envoyés devant les autorités judiciaires compétentes pour décision. Ces procès-verbaux concernent, entre autres, le non-respect de l’âge légal de travail et l’absence de licence de tuteur pour le travailleur mineur.
Il a également noté que les enquêtes et les visites d’inspection ont prouvé que la plupart des infractions ont été commises par méconnaissance des dispositions légales et réglementaires.
Par ailleurs, L’inspecteur général a souligné que l’Algérie avait mis au point une stratégie nationale de lutte contre le travail des enfants comprenant des aspects liés à la garde des enfants et à la création d’un environnement propice à leur protection par le biais de la couverture sociale, en particulier de l’éducation et de la santé, et de la protection de leur intégrité physique et morale.
«De lourdes sanctions sont ainsi prévues à l’encontre des transgresseurs de toute mesure inhérente à la santé et à la sécurité de l’enfant lors de l’exercice d’une activité, en particulier lorsqu’il s’agit du travail des enfants», a-t-il dit.
M. KHIAT a réitéré, lors de cette journée, l’engagement sans faille de l’Algérie pour faire face à ce genre d’activités illégales, rappelant, par la même occasion, la ratification par notre pays des principales normes et conventions internationales relatives aux droits de l’enfant.
Il a aussi mis en relief l’arsenal juridique qui se renforce d’année en année en matière de lutte contre le travail des enfants. Il s’agit notamment de la loi sur la protection de l’enfance, les dispositions du Code du travail et le caractère obligatoire de l’enseignement jusqu’à l’âge de 16 ans.
Dans un même contexte, le même responsable a rappelé le rôle de la Commission nationale de prévention et de lutte contre le travail des enfants, créée en 2003. Composée de plusieurs secteurs, elle est chargée de la mise en œuvre d’un programme riche de sensibilisation sur les dangers du travail des enfants, outre la proposition de mesures avec l’implication de tous les acteurs sociaux et le mouvement associatif.
Source : El Moudjahid